Photographie d'un loup en gros plan.

De l’absurdité des tirs à tuer le loup

Pour protéger leur bétail, les éleveurs américains ont souvent recours à l’abattage de prédateurs (ours, loups…). Une méthode qui s’avère inefficace, selon une étude publiée dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment. Les méthodes mortelles, telles que la chasse, les pièges ou les appâts empoisonnés ont même l’effet inverse : elles aggravent le problème. Les chercheurs ont démontré que l’abattage des grands prédateurs faisait augmenter le nombre d’attaques du bétail, ou reste sans effet, dans plus de 70 % des situations. Pourquoi ? “Tuer des loups qui jouent un rôle essentiel dans la structure familiale et dans la recherche de nourriture peut rendre les autres éléments de la meute plus agressifs”, avancent comme hypothèse les chercheurs. À l’inverse, les méthodes épargnant les animaux (dissuasion visuelle avec des rubans répulsifs par exemple) permettent de réduire les attaques dans 80% des cas étudiés.[…]

National Geographic

 

Livestock owners traditionally use various non-lethal and lethal methods to protect their domestic animals from wild predators. However, many of these methods are implemented without first considering experimental evidence of their effectiveness in mitigating predation-related threats or avoiding ecological degradation. To inform future policy and research on predators, we systematically evaluated evidence for interventions against carnivore (canid, felid, and ursid) predation on livestock in North American and European farms. We also reviewed a selection of tests from other continents to help assess the global generality of our findings. Twelve published tests – representing five non-lethal methods and 7 lethal methods – met the accepted standard of scientific inference (random assignment or quasi-experimental case-control) without bias in sampling, treatment, measurement, or reporting. Of those twelve, prevention of livestock predation was demonstrated in six tests (four non-lethal and two lethal), whereas counterintuitive increases in predation were shown in two tests (zero non-lethal and two lethal); the remaining four (one non-lethal and three lethal) showed no effect on predation. Only two non-lethal methods (one associated with livestock-guarding dogs and the other with a visual deterrent termed “fladry”) assigned treatments randomly, provided reliable inference, and demonstrated preventive effects. We recommend that policy makers suspend predator control efforts that lack evidence for functional effectiveness and that scientists focus on stringent standards of evidence in tests of predator control.[…]

FEE

loup-mort-devoluy-2017
Loup mâle abattu le 1er octobre 2017 en Dévoluy

Cette nouvelle étude confirme ce que nous savons depuis un certain temps : les tirs à tuer le Loup n’ont aucun impact sur les attaques concernant les troupeaux !

Nous y voyons 2 raisons principales :

– la première est que la quasi totalité des attaques sont imputables aux chiens errants/divaguants

– la seconde est que les tirs à tuer provoquent l’éclatement de la meute, un comportement erratique des survivant-e-s ainsi que l’accélération de leurs dispersions. C’est l’effet « grenade dégoupillée ».

Tout cela, les éleveurs, les bergers, les syndicats agricoles, l’ONCFS, les ministères de l’agriculture et de l’environnement, ainsi que les associations qui cautionnent les tirs de défense (tirs à tuer) le savent parfaitement.

Nous sommes dans le bal des hypocrites et le Klan du Loup ne dansera jamais avec ces gens-là…

Le KDL est bien la seule association 100% indépendante, 100% loup et 0 tir à tuer !

association Le Klan du Loup

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