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Action devant la Commission Européenne en faveur du Loup

Monsieur le Commissaire Européen,

Le mouvement CONVENTION VIE ET NATURE a l’honneur de saisir votre Commission d’une plainte à l’encontre de la république Française, pour violation des dispositions de la directive 92 43, du 21 mai 1992, portant protection de la nature en Europe.

Ce texte prévoit en particulier des dispositions protectrices de l’espèce canis lupus, loup, espèce présente en France  depuis 1992, en provenance spontanée d’Italie où elle est bien installée.

Apparu dans le MERCANTOUR (ALPES MARITIMES), le loup a été très favorablement accueilli par l’opinion publique Française mais combattu par certains milieux agro-cynégétiques obscurantistes.

Malgré l’indemnisation avantageuse des moutons prélevés par le loup, ces milieux s’agitèrent pour obtenir des pouvoirs publics des autorisations de tirs de loups.

Par-delà l’aspect économique subalterne en l’espèce, le refus est essentiellement culturel.

De nombreux actes de braconnages à l’encontre de l’espèce FURENT COMMIS.

Depuis plusieurs semaines, en violation de la directive susvisée et des aspirations majoritaires du pays, le gouvernement fait écho aux exigences du lobby agro-cynégétique en annonçant son intention de « réguler les loups », c’est-à-dire de les détruire et d’empêcher  la reconquête du territoire par l’espèce.

Le 5 août dernier, par arrêté ministériel, des chasseurs, en dehors de tout encadrement administratif, étaient  habilités à tuer des loups.

Parallèlement, les préfets localement prenaient des arrêtés de destructions, notamment en LOZERE et dans la MEUSE, département dans lequel un seul loup aurait été signalé.

Sous couvert de « régulation », il faut constater que ces mesures visent à arrêter le retour du loup en France.

Ces mesures comportent une incidence déplorable en ce qu’elles alimentent les mythes obscurantistes, alors qu’il serait du devoir des gouvernants d’élever le niveau des connaissances des populations concernées et de faire prévaloir l’impératif de favoriser la biodiversité.

Par pure démagogie, le gouvernement confine les éleveurs – chasseurs dans leurs préjugés anachroniques et les conforte dans leur volonté d’aseptiser la nature.

En effet, après les fantasmes contre les loups, émergent désormais, dans certains milieux ruraux, des rumeurs fantaisistes contre les vautours.

Le devoir de l’Etat est d’informer, de sensibiliser et de respecter le droit positif et, en l’espèce, le gouvernement manque singulièrement à ces missions.

Aussi, notre mouvement saisit votre Commission afin d’ouverture d’une procédure pour manquement à l’obligation de préservation du loup en France.

Avec l’assurance de notre meilleure considération.

Gérard CHAROLLOIS
Président de la Convention Vie et Nature
Photographie de la façade du Parlement européen.
Parlement Européen

Merci à nos ami.e.s de la CVN, dignement représenté.e.s par le Président Charollois, pour leur action en faveur du Loup.

La CVN est l’une des très (trop…) rares associations à toujours avoir milité pour un respect inconditionnel du Vivant.

association Le Klan du Loup

Commentaires sur l’article « Action devant la Commission Européenne en faveur du Loup »

1 réponse

  1. Bonjour,
    Je découvre votre site. Je suis naturaliste dans le département de l’Aveyron et de la Lozère. Deux départements ou le loup s’implante. Les chasseurs et éleveurs sont en pleine crise d’hystérie ! Ils ont promis de tuer tous les loups qu’ils croiseront. Les éleveurs de Lozère par exemple, clament haut et fort qu’ils ne veulent pas de solutions. Ils demandent l’extermination du loup ! Ils comparent le retour du loup a l’arrivée de Staline et d’Hitler au pouvoir… Eux qui ont un discours de bienveillance sur la nature, que l’environnement est une préoccupation…voila leur vrai visage ! Pourquoi dépensent-ils tant d’énergie a vouloir exterminer les 4 ou 5 loups qui occupent leur département ? Pourquoi ne se battent ils pas contre les accords moraux et scandaleux sur les importations d’agneaux néo zélandais qui font du tors a leur profession depuis plus de 30 ans ? Pourquoi ne s’occupent ils pas des attaques sur troupeaux perpétrées par les chiens divagants? il s’agit de leurs propres chiens, c’est le fruits de leurs négligences !
    En Lozère par exemple, un homme sur deux est éleveur, chasseur ou élu ! parfois les deux ou les trois ! Donc ils sont juges et parti. Le ministère de l’agriculture met une telle pression au ministère de l’écologie que la ministre Royal autorise des battue en plein parc national des Cévennes…Un parc national, a pour vocation de préserver la faune sauvage et non d’accueillir des brebis. Ou alors, il faut une cohabitation ! Penser que la montagne a absolument besoin de l’élevage pour être belle, harmonieuse et entretenue est une erreur. C’est une pure invention du système agricole qui essaie par tous les moyens de justifier l’occupation de ces espaces de montagne comme étant d’intérêt public aux yeux des citadins. Tout comme les chasseurs qui essaient de rentrer dans la tète des gens que leurs actions sont d’intérêt public. Que leur rôle de régulateur est indispensable… Qui mieux que le prédateur naturel peu mener a bien la régulation de l’ensemble de la chaine animale ? Pas l’homme en tout cas ! Comment peut on prétendre que tel ou tel animal est nuisible ? Pourquoi le loup n’aurait il pas sa place tout comme la cigogne ou la loutre ?
    Le loup est un prétexte, peut être la goutte qui fait déborder le vase. En tous cas, c’est le coupable idéal et le miroir d’une agriculture française moribonde et manipulée !

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