Photographie d'un homme dans les bois, tenant un chien-loup.

Quand des chasseurs deviennent braconniers

Sur la présence du loup en Haute-Marne, il est parfois très compliqué de s’y retrouver. Les informations arrivent de plusieurs canaux. Elles viennent de l’Etat (Préfecture, ONCFS), de spécialistes du loup, des chasseurs, des éleveurs… Le plus souvent, elles se contredisent sans que la bonne foi de chacun puisse être remise en cause.

Au fil du temps, ces informations se recoupent pour établir “une vérité”. La présence du loup sur le département ne fait plus aucun doute. Reste à en connaître le nombre. D’après les spécialistes, quatre ou cinq individus seraient présents, provoquant la colère légitime des éleveurs, en particulier, dans le secteur de Nully.

Avec la chasse, ces loups se seraient même éparpillés dans la nature pour éventuellement quitter le département. Justement, des chasseurs assurent en avoir, dans la plus grande illégalité, tués deux. Ils affirment les avoir «dépucés» et s’être débrouillés pour faire disparaître les cadavres. Face à ces affirmations, l’Etat et les spécialistes répondent que «ce n’est pas possible».

Chiens-loups

La récente actualité relatée dans Le Journal de la Haute-Marne, photos à l’appui, permet de dire que chacun est dans sa vérité.

Les chasseurs ont bien abattu des canidés équipés de puces. Mais, vraisemblablement, ces animaux seraient des chiens-loups tchécoslovaques ou des chiens-loups de Saarloos appartenant à des familles sachant que tout chien vendu, par des particuliers ou des professionnels, est pucé.

D’un point de vue physique et comportemental, les chasseurs ont facilement pu se tromper. Même pour les initiés, il est quasiment impossible de différencier un loup d’un chien de Saarloos.

Cette race assez récente est mal domestiquée par l’Homme. Elle résulte d’un croisement entre un berger allemand et un loup et, surtout, a gardé des traits de caractère de l’animal sauvage : la méfiance, l’instinct d’attaquer les autres animaux. La vente de cette race de chiens est totalement légale.

Il est possible d’en trouver, actuellement, dans les Vosges, dans la Marne. Mais, difficilement gérable, le chien est souvent abandonné et retrouve ainsi son instinct de loup.

Leur présence autour des troupeaux de Nully expliquerait également les multiples attaques et blessures de brebis alors qu’un “vrai” loup n’attaque et ne tue que pour se nourrir. Quoi qu’il en soit, pour les éleveurs, loups ou chiens-loups, le résultat est le même dans leur troupeau. Le traumatisme est réel et ils doivent désormais faire avec deux phénomènes : les loups et les chiens-loups.

Le Journal de la Haute Marne
Photographie d'un homme dans les bois, tenant un chien-loup entre ses jambes.
Photographie d’illustration

Un article plus qu’intéressant qui amène cependant une remarque : globalement, les « initiés » savent parfaitement différencier un Loup (Canis lupus italicus) d’un CLT ou d’un Saarloos, qui sont des chiens (Canis lupus familiaris).

association Le Klan du Loup

Commentaires sur l’article « Quand des chasseurs deviennent braconniers »

1 réponse

  1. Que les chasseurs confondent un chien avec un loup quoi de surprenant
    quand on vois le nombre d’infos d’accident de chasse,
    qu’il se confondrent entr’eux avec un animal de faune sauvage.
    il y a de quoi se poser la question sur leurs problèmes visuels 

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