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Loup d’Abyssinie

Une vaccination stratégique pour sauver le Loup d’Abyssinie

La rage menace le canidé le plus rare de la planète. Il ne reste que 500 loups d’Abyssinie dans les montagnes du parc national de Ballé, en Ethiopie. Pour sauver cette espèce menacée d’extinction, des chercheurs britanniques proposent une stratégie de vaccination sélective, plus facile à mettre en œuvre et moins coûteuse qu’une vaccination globale de tous les loups. Ils publient aujourd’hui les résultats de leur modélisation dans la revue Nature.

En 1992 et en 2003 deux épidémies de rage ont sévi au sein de la population de loups d’Abyssinie (Canis simensis). Le virus est transmis par les chiens domestiques, qui se rapprochent des animaux sauvages avec la progression de l’habitat humain. Les hommes s’installent de plus en plus haut dans la montagne pour faire paître le bétail. D’autres virus, comme celui de la maladie de Carré, passent également des chiens aux loups.

Depuis plus de 10 ans des chercheurs britanniques se préoccupent de la sauvegarde du loup d’Abyssinie, via le programme EWCP (Ethiopian Wolf Conservation Programme (EWCP). Cependant vacciner toute la population de loups, qui vit dans des zones montagneuses reculées, est trop compliquée.

En revanche, vacciner les animaux qui vivent près des corridors qui relient les différents groupes de loups permet de contenir une épidémie, affirment Dan Haydon et ses collègues. Il suffirait donc de vacciner environ 30% de la population de canidés sauvages pour un coût d’environ 30.000 euros.

Cécile Dumas
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Canis simensis

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