Carte de la Suisse en rouge avec une croix blanche au milieu.

Loups « fantômes » en Suisse

La presse bernoise a fait état la semaine dernière de la présence de nombreux loups dans le canton. Or, d’après le Kora, les chiffres sont exagérés. Les spécialistes de la gestion et de la conservation des carnivores ont voulu rétablir les faits dans un communiqué publié jeudi. On sait avec certitude que deux loups se trouvent en territoire bernois. Il s’agit d’une jeune femelle, F5, et d’un jeune mâle, M20.

Le quotidien « Der Bund » écrivait le 31 août dernier que le loup qui s’était attaqué à un veau mort-né le 23 juillet était le 30e animal dont la présence avait été prouvée depuis 2006 dans le canton de Berne. Mais le Kora (Projets de recherches coordonnés pour la conservation et la gestion des carnivores en Suisse) affirme que les loups ne sont de loin pas aussi nombreux dans le canton que ne le prétend la presse.

Il est établi avec certitude, d’après le Kora, que deux loups se trouvent sur le sol bernois: la jeune femelle F5 dans la région frontalière Berne-Fribourg, ainsi que le jeune mâle M20 dans la région entre Berne et Lucerne.

Après son extermination au 19e siècle, le loup a fait sa réapparition sur sol bernois en 2006. Le 23 mars de cette même année, un mâle a été tué par un train à Gsteigwiler. Il s’agissait du 13e loup dont la génétique avait été prouvée en Suisse. C’était un jeune mâle baptisé M13.

Le 27 novembre 2006, un deuxième loup a été localisé dans le canton de Berne. Il s’agissait de M16, le 16e mâle arrivé sur territoire suisse. Il a été aperçu dans le canton en 2007, 2008 et 2009. Le 11 août 2010, il a été abattu dans le Haut-Valais, à Varneralp.

Le canton de Berne a reçu la première visite féminine le 18 juin 2009. Il s’agissait de F5, aperçue encore en 2010 et 2011. Le territoire où elle évolue comprend la région-frontière entre les cantons de Berne et Fribourg, le Simmental, Ganstrisch et le col du Jaun, soit environ 250 km2. Cette année, la présence de la louve a été prouvée de manière certaine, suite à des analyses génétiques, uniquement dans le canton de Fribourg. Elle a été accusée d’avoir égorgé un mouton le 23 juin 2012 à Oberwil, mais les analyses individuelles n’ont pas donné de résultat.

Un quatrième loup vit dans la région frontalière entre les cantons de Berne, Lucerne et Obwald. Il s’agit de M20, un jeune mâle. C’est vraisemblablement lui qui a égorgé une biche le 27 mars 2012 à Schangnau. Le 14 août, c’est un mouton qui a été égorgé à Oberried par un loup dont l’identité n’est pas encore connue. Les résultats de l’analyse de l’ADN prélevée le 19 août dans la même commune après la mort d’une chèvre, sont encore attendus.

Quant au loup qui s’est attaqué à un veau le 26 juillet à Reichenbach, il s’agit d’un animal venu d’Italie. On attend encore les résultats de l’analyse de l’ADN. On ignore où il se trouve actuellement.

Les loups peuvent parcourir de très longues distances avant de s’établir sur un territoire et de devenir sédentaires. Le cas d’un jeune loup venant d’Allemagne est connu et avéré. En 47 jours, en faisant une pause de 79 jours, il a parcouru 1.550 kilomètres depuis le sud de Berlin. Il a traversé deux autoroutes avant d’arriver en Biélorussie. De tels cas ont également été relevés en Italie, en Slovénie et dans d’autres pays.

Source : SIPA

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