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Des maires vosgiens contre le Loup

Les maires des trois communes vosgiennes victimes, depuis avril, de plusieurs attaques perpétrées par un loup solitaire, identifié par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (OFNCS), renvoient l’État à ses responsabilités en cas de nouvelles atteintes aux troupeaux.

Dans un communiqué conjoint, avec l’appui de la communauté de communes de la Haute-Moselotte, Guy Vaxelaire, Maurice Claudel et Jean-Claude Dousteyssier, respectivement président de la CCHMo et maire de La Bresse, maire de Cornimont et maire de Ventron, prennent certes acte de « la réactivité des services de l’État (qui) a permis la mise en œuvre rapide du fonds d’indemnisation contre les prédateurs ». Ils rappellent toutefois qu’en parallèle, communes et communauté de communes ont complété à parité et à hauteur de 7 643 € les indemnités reçues de l’État.

« En contradiction avec la fréquentation touristique »

Mais ils estiment aussi que « le problème demeure toujours entier face à l’installation durable du loup dans le massif vosgien ». Regrettant de ne pas avoir été associés aux séances de travail organisées sur le sujet, en préfecture, ils s’élèvent « contre le maintien de ce prédateur dans les Hautes-Vosges », où ils jugent sa « présence totalement incompatible avec l’agriculture de montagne dont le développement a été notre volonté politique constante depuis des décennies et a permis le maintien des paysages ouverts ».

La cohabitation, estiment les élus, « se révèle également en totale contradiction avec la fréquentation touristique de notre territoire et la densité de population (80 habitants au km 2) ». Ils jugent en outre inefficaces « les dispositifs de protection envisagés pour concilier la pratique de l’élevage et la préservation du loup ». Ils en veulent pour preuve que, « dans les Hautes-Alpes, malgré la mise en place de gardiennage, d’outils adaptés, les troupeaux ont subi des attaques ».

Leur crainte est que « les éleveurs risquent, dans le temps, d’être découragés », ce qui « amènerait à l’abandon de surfaces agricoles reconquises à la grande satisfaction des habitants et des promeneurs ». Ils rappellent, à cet égard, les 2 500 ovins présents sur le territoire intercommunal « alors qu’il y a 50 ans le cheptel n’était constitué que de bovins » et concluent que « le loup n’a pas d’avenir dans les Vosges : trop de spécificités de notre territoire s’y opposent ».

« Volonté de l’État »

En conséquence, ils préviennent que leur soutien aux éleveurs « pour les préjudices subis jusqu’au 22 juillet » (44 animaux tués et 13 blessés) et ne saurait aller au-delà, « si les attaques se renouvelaient et si le loup s’installait durablement puisqu’il s’agirait d’une volonté de l’État et des pouvoirs publics qui devraient seuls en assumer les conséquences ».

Rappelons que la présence du loup dans le massif vosgien a été certifiée par une première expertise effectuée en juin, sur la base d’une photo prise du côté de Gérardmer, et confirmée par une deuxième prise de vue, le 8 juillet, au Bonhomme ( L’Alsace du 19 juillet), dans le département du Haut-Rhin. À la mi-juillet, une incursion du prédateur a été soupçonnée (mais non confirmée) à Kruth.

Source : L’Alsace

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Blason des Vosges

Le nom de ces 3 maires a été rajouté à la Liste noire des anti-loups.

Concernant les 2 photos prises du « loup », elle sont loin d’être probantes pour pouvoir  incriminer Canis lupus italicus.

association Le Klan du Loup


Mise à jour le 11/08/11 :

Suite à l’appel téléphonique de l’association Le Klan du Loup, M. Caruso, directeur de la CCHMo, nous informe que l’ensemble de la Communauté de Communes de la Haute Moselotte (88) est solidaire du communiqué de presse.

Nous avons rajouté les 2 derniers noms des maires sur la Liste noire des anti-loup.

association Le Klan du Loup

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