Photographie de Gérard Charollois.

La querelle des idées toujours, celles des Hommes, jamais

Comme il est puérile de se déterminer par adhésion servile ou par rejet subjectif à l’égard de tel ou tel individu offert aux passions positives ou négatives des foules.
Il faut être bien petit pour qu’un Homme devienne l’objet d’une vénération ou inversement d’une allergie irrationnelle.

La société du spectacle, la médiacratie, les magazines oniroïdes recherchent délibérément cette occultation du vrai débat, celui des idées et des choix en lui substituant celui de « j’aime » ou « je n’aime pas ».

Pour ma part, je combats la chasse, la tauromachie, le libéralisme économique, la dictature du Marché, de l’argent, de la finance, de l’exploitation de la Nature et de tous les êtres vivants.
Je n’ai ni à « aimer » ou « ne pas aimer » les humains porteurs de telle ou telle politique, puisqu’ils ne sont que les acteurs d’une pièce.

Ceux qui défendent le Système sont mes adversaires idéologiques et non des ennemis intimes.
Inversement, ceux qui contestent le Système d’exploitation forcenée représentent des compagnons de combats, des alliés et non des raisons d’agir.

Pour pérenniser sa nuisance, le Système insulte tous ceux qui le récusent ce qui lui évite d’argumenter sur le fond, de s’expliquer sur sa cruauté envers les animaux, sur ses agressions contre la nature, sur son avilissement de l’humain en sujet captif du Marché.

Le lobby chasse use exactement de la même fuite dans l’invective pour échapper à la réfutation éthique du loisir de mort.
« Extrémistes », « intégristes », « populistes », invectives qui entendent clore le débat, car il est vain d’argumenter contre de tels personnages dénoncés à la vindicte publique.

Pour le Système, l’alternance se joue entre des démocrates– libéraux et des libéraux–démocrates, tout le reste n’étant qu’émules de MUSSOLINI ou de STALINE.
Mirage de démocratie tournée contre les êtres et pour le profit.
Le tour est imparable et peut durer mille ans.

Or, de l’élevage concentrationnaire de porcs, de veaux, de poules à l’aménagement de l’espace, à la précarisation des salariés, au gel du point d’indice de la rémunération des agents publics, de la flexibilisation à l’injonction de s’enrichir sans scrupule, le système est pervers, malfaisant, toxique pour tout le Vivant.

C’est le Système qui est en cause et non tel ou tel petit serviteur interchangeable.

L’Histoire sert d’anesthésique aux conservateurs du Temps.
Il est essentiel pour les exploiteurs de faire oublier les crimes qu’ils perpétuent pour le profit, contre la Nature, contre l’Animal et contre les salariés.

La révolution qui viendra, lorsque l’anesthésique n’opérera plus, ne sera pas celle de 1792 ou de 1917, car le défi écologiste ne se posait pas dans les siècles passés.

Comment les grands Hommes du passé, les consciences insurgées d’antan pouvaient-ils imaginer l’explosion démographique, la pollution généralisée, l’industrialisation de l’élevage, la mort de la biodiversité, la dictature de la finance qui exige sans cesse des sacrifices, des réductions de dépenses, de la régression sociale pour le Peuple et des enrichissements indécents pour une infime petite poignée de parasites de la société, vampires assassinant les sites naturels et saignant les vivants.

Nos ennemis ont deux noms : la cruauté et la cupidité.

Contre eux, j’invite à la nouvelle révolution.
Le pouvoir des traditions et de l’argent est légal puisqu’il agit dans le cadre de normes juridiques qu’il a lui-même définies, mais je lui conteste sa légitimité qui ajoute à la légalité la dimension fondamentale de la morale.

Soyons de tous les combats contre le Système mondialisé pour que l’Arbre, l’Animal et l’Homme passent avant l’argent qui corrompt et putréfie tout.
Le seul déficit qui compte est celui de la compassion et nullement celui de la monnaie qui sert l’Homme et que l’Homme ne doit pas servir.

Gérard CHAROLLOIS
Convention Vie et Nature

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