Photographie d'un loup dans la brume.

Le souvenir des loups

De tous les animaux, le loup est incontestablement celui qui aura fait le plus parler de lui à toutes les époques et en tous lieux. Les anecdotes, pièces d’archives, récits de chasse, comptes-rendus de battues, ouvrages historiques ou cynégétiques et autres histoires, vraies ou fausses, de loups ou de« bestes cruelles » sont extrêmement nombreux.

Pourchassé depuis des temps immémoriaux, le loup va finir par être pratiquement éradiqué de France au cours de la première moitié du vingtième siècle. A la fin du dix-neuvième siècle, deux évènements vont accélérer sa disparition : une loi, en 1882, qui revalorise les primes versées pour récompenser la prise d’un loup, ce qui provoque une recrudescence des destructions, et la généralisation de l’emploi de la strychnine. Les autres modes de chasse : les battues, la chasse à l’aide chiens courants, le piégeage se révèleront moins performants.

Cette impitoyable guerre faite aux loups a laissé de nombreuses traces dans les archives, dans la littérature naturaliste ou cynégétique, chez les forestiers, et dans les études d’histoire locale :il n’est guère de terroir qui n’ait conservé en mémoire son « histoire de dernier loup ». C’est dans le centre-ouest de la France (Vienne,Dordogne, Charente..) ainsi que dans le Massif central (Lozère) et dans l’Est Vosges, Lorraine) que subsistèrent les dernières populations de loups en état de se reproduire. A la fin du XIXème siècle, des zones intermédiaires de présence plus ou moins sporadique du fauve relient encore entre eux ces différentes populations . Il n’est donc pas surprenant que les départements ou régions les plus proches de ces noyaux résiduels comme le Cher, l’Yonne, le Nivernais, la Touraine aient vu leurs « derniers loups » subsister un plus longtemps qu’ailleurs.

Dans le Loiret, des loups sont encore vus en 1906 en Sologne orléanaise au sud de la Loire alors qu’en forêt d’Orléans ou dans le Loir et Cher ils ont officiellement disparu vers 1890, année où les dernières primes furent versées.

En 1880, un rapport de l’inspecteur des Eaux et forêts mentionne encore la présence de 10 loups dans le massif de Lorris [1] .

Dans l’Yonne, 5 loups sont encore tués en 1910 mais des observations éparses ont eu lieu bien après, en 1924 vers Joigny, et même en 1940 près d’Ancy le franc.

En Eure et Loir, on signale la destruction du « dernier loup » de la région de Chateaudun en 1909. Dans l’Indre des loups sont signalés en 1901, en 1905.

EnTouraine, on tue encore un loup en 1901. Dans le Cher, on cite les dates de 1896 à Vierzon, 1899 à Herry. Dans la Creuse, la Nièvre, c’est également vers la fin du siècle que les « presque derniers loups » sont tués.

Une statistique publiée en 1906 par le journal « L’ami du cultivateur [2] » montre que l’Indre et la Creuse sont des départements bien fournis en loups : en 20 ans (soit grossièrement de 1886 à 1906) les chiffres de destructions avancés par le journal sont de 310 loups pour la Creuse, 285 pour l’Indre.

Sur le front de l’est, on tue 166 loups dans l’Aube (et un plus loin 188 dans la Marne et 367 en haute-Marne). Vers l’ouest, l’Indre et Loire ne met que 16 loups au tableau, le Loir et Cher 25, on tue 38 loups dans le Loiret mais aucun en Eure et Loir .

A noter que ces chiffres et ces dates doivent être appréciés avec prudence : des loups ont pu être tués ultérieurement sans être déclarés aux autorités, des déclarations ont pu être omises..

Au cours de la première guerre mondiale, plusieurs observations de loups seront encore signalées ici où là. On les mettra volontiers sur le compte du conflit qui aurait faire fuir le loup des zones de combat.. Une anecdote, publiée en 1917 par le journal l’Abeille d’Etampes mentionne par exemple la présence de loups près de Milly la forêt :

«Le 23 Novembre dernier, M. Eugène Boucher,cressonnier, rue des Châtaigniers, à Milly, prenait au piège un renard dans les bois de Saint-Laurent, secteur nord de Milly. Il remarqua, en le dépouillant, de fortes morsures au ventre de l’animal. A peu près certain que l’auteur de cette tentative d’éventrement ne pouvait être un chien, M. Boucher tendit un piège à loup à l’endroit où il avait pris le renard. Le lendemain, un loup de forte taille s’y trouvait pris ; il l’abattit d’un coup de fusil et l’apporta àM. Vajou, vétérinaire qui, après examen, reconnut bien en l’animal abattu un beau spécimen de carnassier. M. Boucher pourra faire avec la peau une magnifique descente de lit ! Avis aux chasseurs ! Voilà du beau gibier et de la chasse émouvante ! ».

Si le carnivore a surtout laissé dans les archives et la littérature des informations à caractère tragique : récits de battues, de piégeage, voire attaques d’humains, sans parler des ponctions sur le bétail, il aura aussi laissé quelques échos sur ses mœurs ou sur des traits de comportement que l’on peut comparer avec les connaissances contemporaines afin d’en tester la véracité. On sait par exemple aujourd’hui que le loup fait place nette dans les régions fréquentées par des chiens errants. « Ils enlèvent les chiens qui rôdent » remarquait déjà en 1820 un naturaliste, Anselme Desmarest, auteur d’un ouvrage sur lesmammifères [3].

Cette inimitié entre les deux canidés cousins avait aussi été remarquée des chasseurs. Ainsi, en forêt de Montargis, en 1864, ce sont les chiens d’une équipage de chasse à courre au chevreuil qui sont convoités par une louve qui n’hésite pas à se mettre en embuscade sur le trajet des chiens pour les happer au passage comme l’explique le Petit journal :

« On cite surtout comme coutumière de ces abominables guet-apens une vieille louve, qui a une telle prédilection pour la chair canine, qu’on l’a vue se plaçant à l’affût en plein fort au milieu d’une coulée, dédaigner la pièce attaquée, pour happer au passage le briquet d’Artois qui la mène ».

Contrairement à une opinion communément répandue, le loup n’est pas un animal inféodé aux grands espaces déserts et gelés du grand nord ou aux grandes forêts. On sait qu’en Beauce, il fréquentait les blés, les petits boqueteaux . On peut aussi le trouver dans les vignes et même aux abords des villages. Cette faculté qu’à le loup de ne pas craindre les installations humaines, aujourd’hui bien connue, avait aussi été remarquée autrefois.

« Pendant l’hiver, le loup rôde autour des villages pour y prendre les chiens, les volailles égarées, et, la faim le rendant plus hardi, il s’approche davantage des habitations » écrit le naturaliste J. de Sinéty [4].

Dans l’Yonne, en 1880, des loups sont signalés dans les faubourg d’Auxerre, Le journal La Chasse illustrée écrit : « les traces en sont visibles dans la neige au faubourg St Martin ».

Le loup peut aussi, lorsqu’il est capturé, se montrer particulièrement timide. Cette surprenante docilité a souvent été remarquée par les observateurs.. Ainsi à Villeneuve l’Archevêque un loup est capturé dans le poulailler de la ferme de Maison Rouge . La Chasse illustrée, en 1873, relate l’anecdote: « Les gens de la ferme accoururent, le prirent etmême lui attachèrent les pattes sans qu’il bougeât tant il était penaud » .

Une mésaventure identique était arrivée à un célèbre ministre de Louis XIV, qui chassait le renard et le loup à Seignelay, dans l’Yonne :

« Un jour Colbert étant venu de Paris avec une meute particulière pour chasser les loups, on n’en trouva qu’un seul, qui fut pris vivant dans la grange d’un cultivateur, mode de capture qui décontenança si fort le prisonnier qu’il se laissa placidement promener par les rues au milieu des chiens, honteux comme un renard qu’une poule aurait pris [5] ».

Beaucoup plus tard, en octobre 1897, c’est le journal « Le Gaulois » qui relate la fin inattendue du « dernier loup de Seine et Oise » : « On abattit le dernier lorsque fut construit le fort de Saint-Cyr (soit entre 1875 et 1879) et l’honneur de cette mort revint à des ouvriers qui acculèrent le loup et l’assommèrent à coups de pelles et de pioches » .

Mais la chasse aux loups n’était pas toujours sans danger.. Du côté de Dourdan un malheureux paysan en fait la malheureuse expérience : il tombe dans une fosse à loups et s’empale sur l’épieu planté au fond du trou . La Gazette du village explique :

« Un habitant de Saint-Cyr, M. Marin, se promenait dans les champs qui avoisinent le hameau de Semont, commune de Dourdan pour se rendre compte des dégâts causés par les cerfs. En s’approchant d’un tas de betteraves, le malheureux n’aperçut pas une fosse creusée pour capturer les fauves. Précipité dans le vide, M. Marin tomba sur l’épieu planté au fond du trou, et il eut la cuisse droite traversée de part en part par la pointe acérée. C’est dans un état très grave que l’infortuné a été transporté à son domicile par des cultivateurs accourus à son secours [6] ».

Les périples désordonnés de loups enragés ont été souvent décrits. Il est probable que nombre d’affaires de « bestes féroces » doivent être mises au compte de cette maladie. Les animaux atteints mordaient tout ce qui se trouvait sur leur passage pour finir en général par se faire occire par lespaysans à l’aide de simples bâtons ou de fourches..

Près de Bonneval, le 5 juillet 1764 « il sortit des bois de Molléans un loup enragé qui plusieurs jours mordit dix à douze personnes qui peu de temps après enragèrent. Malgré les remèdes indique le curé il n’y en eut que deux qui guérirent [7]».

A Tonnerre, vers 1880, un loup enragé fait plusieurs victimes humaines et finit par être tué par des paysans : « Des charretiers, protégés par leur voiture, avaient réussi à l’assommer avec une perche, au moment où ils’attaquait à leurs chevaux, dans la traversée de la forêt [8] ».

En 1817, en forêt d’Orléans, près de Fay aux loges, un charretier est mordu par une louve enragée. Il est transporté à l’Hôtel-Dieu d’Orléans où on tentera de le soigner avec les moyens de l’époque : « La plaie avait beaucoup saigné. On coupa les cheveux sur ses bords, on la lava avec de l’eau et du vinaigre, et on la cautérisa aussi profondément qu’il fut possible avec le Muriate d’Antimoine. Les jours suivants on pansa avec des plumeaux trempés dans du vinaigre et enduits d’un mélange d’onguent digestif et vesicatoire. Les bords de la plaie étaient, matin et soir, frottés avec l’onguent mercuriel. A l’intérieur, on administra une tisanne de valériane, acidulée avec le sirop de vinaigre. On donna la poudre de Palmarius à la dose de deux gros par jour. La plaie ne tarda pas à être vermeille, et on se contenta de la panser avec de la charpie sèche [9]».

Les chiens, et sans doute les cochons, apportèrent aussi leur lot de drames et il est fort probable qu’ils aient été la cause de certaines morts violentes, des morts qui, au moment de l’inhumation des restes des victimes, pouvaient parfois être attribuées faute de mieux à des « bestes » non identifiées plus précisément.

On sait que certains porcs étaient jugés, puis suppliciés ou pendus, au moyen-âge, parce qu’ils avaient dévoré des enfants.. Les chiens et plus spécialement ceux qui étaient porteurs du virus rabique, présentent aussi un grand danger et on les craint. Dans l’Indre, un curé explique que « c’est le vent du nord qui a provoqué l’hidrophobie d’une grande quantité de chiens (..) Les journaliers et tous les voyageurs n’allaient pas sans fourches de fer. Des habitants des villes la portaient pour aller dans les rues jusqu’à l’église. On disait de touttes parts que tels et tels étaient morts en tel endroit [10]» .

En 1585, le « mal de contagion » (la peste) fait des ravages. Les échevins d’Auxerre cherchent auprès du Roi les moyens financiers de poursuivre la construction de l’Hôpital de la Maladrerie, aussi nommé « hôpital des pestiférés » . Ils argumentent en lui décrivant l’état du cimetière qui laisse à désirer :« Le cimetière n’est pas entouré de murailles, ce qui est trèsnécessaire, d’autant que peu après que les corps morts y ont esté enterrés, leschiens et les loups de nuit les déterrent, et puis après se répandent par les maisons et hostels du pays, en quoy faisant ilz infectent le peuple et augmentent de beaucoup le mal [11] ».

En 1707, près de Montoire, un chien enragé cause la mort d’Abel Mallangeau « mort de la rage au bout de six semaines après avoir été mordu aux mains par un chien enragé qu’il tint jusqu’à ce qu’on l’eût tué à coups de baston ».

En 1886, Pasteur livre au journal Le Monde quelques chiffres sur les patients qu’il soigne : il annonce le chiffre de 688 personnes en traitement contre la rage après avoir été mordues par un chien, contre 36 seulement mordues par des loups.. Ces chiffres illustrent l’importance du phénomène de la rage chez le chien même s’il faut noter qu’à cette époque la population lupine était déjà en très forte régression..

Nécrophages à l’occasion, les loups furent aussi accusés d’attaquer des êtres humains . Rarement si l’on en croit les naturalistes du dix-neuvième siècle, mais plus souvent au cours des siècles précédents sil’on en croit les curés chargés d’inhumer les restes des malheureuses victimes des « bestes féroces » .

Les registres paroissiaux, où les curés donnaient parfois quelques détails sur les évènements survenus dans leurs paroisses, en apportent de troublants témoignages, même si le phénomène se doit d’être relativisé : la difficulté d’identifier en toute certitude les animaux coupables est grande et souvent le prêtre hésite d’ailleurs à les qualifier avec précision . Ainsi en 1733, le curé de Langey, un village du Dunois, procède à l’inhumation de Marin Hateau « massacré par une bête féroce et étrangère qui luy a oté la vie ».

En désignant ainsi une « bête étrangère » le prêtre semble bien écarter l’hypothèse du loup. Difficile d’imaginer en effet qu’il se soit agi de loups, animaux fort répandus à l’époque et bien connus de la population.

En 1730, du côté de Vendôme apparaissent cette fois des « bêtes cruelles et extraordinaires ». Ce n’était point loups cerviers, indique le curé, cependant elles paraissaient être de la race des loups. Il y en avait de poil rouge et de gris de souris, collerette blanche [12] ». Cette description peut faire penser à des chiens ensauvagés, voire à des hybrides de loups et de chiens, la forme de l’animal rappelant le loup, mais la couleur du pelage trahissant un possible métissage coupable avec un quelconque molosse domestique..

A remarquer également l’expression parfois utilisée de « loup gâté »qui évoque le loup enragé.. mais le plus souvent ils se borneront à parler de « beste », de « beste féroce », de « beste carnassière », de « bête dévorante », ou encore de « maudite beste »,« bête inconnue », « méchante bête », « bête farouche », « mauvaise bête » autant de termes qui n’accablent pas nécessairement le loup, mais ne l’excluent pas non plus.. Parfois, les curés désignaient les animaux présumés coupables de ces attaques sous le terme de « loup-cervier », comme à Tavers, en 1714, où Marie Leconte, âgée de 12 ans, est « déchirée par un loup cervier ou autre animal semblable » écrit le curé.

Qu’étaient donc ces « loups-cerviers » ? Deux significations du mot co-existent et ont provoqué de nombreuses confusions. Un loup-cervier peut-être un loup « mangeur de cerfs » ou un lynx. Pour son « Histoire de la forêt d’Orléans » le forestier Paul Domet reprend chez l’historien local Lemaire une indication rapportant la présence de « loups-cerviers » en forêt d’Orléans en 1548 et en déduit – sans doute un peu vite – qu’il s’agissait de lynx en écrivant : « Il y avait également des lynx, d’après Lemaire, mais cette espèce semble s’être éteinte assez rapidement [13] ». Il est possible que Lemaire se soit un peu perdu en forêt, confondant celle d’Orléans et celle de Fontainebleau, et qu’il ait voulu faire allusion à une anecdote légendaire survenue en cette même année 1548 à Milly la forêt où un gentilhomme, Sébastien de Rabutin tua un fameux « loup-cervier » qui désolait la région . Une fresque, dans une des salles du château de Fontainebleau, représente l’exploit du gentilhomme et nous montre un animal qui ressemble d’ailleurs davantage à un canidé qu’à un félin..

Au XIXème siècle les dégâts causés par les loups se font plus rares. Pourtant, à Chaingy, le 6 décembre 1814, plusieurs femmes et enfants qui ramassaient du bois mort dans la forêt sont assaillis par une louve, probablement enragée. Les blessés sont conduits à l’Hôtel Dieu d’Orléans pour y être soignés. Le baron de Talleyrand, préfet, ordonne une battue à laquelle il participe en personne, accompagné des Louvetiers, des Officiers forestiers, du Général Colbert, Colonel des Lanciers Royaux, et de beaucoup d’autres officiers de haut rang.. Finalement l’animal est tué d’un coup de hache par un modeste bûcheron près de Cercottes . Comme pour la bête d’Orléans, une image, éditée par Rabier Boulard, à Orléans, et abondamment diffusée, immortalisera l’événement et lui donnera un immense retentissement. Plusieurs autres « bestes » régionales s’illustrèrent dans ce bestiaire tragique . Ainsi, en Touraine, il y eut la bête de Cravant et la bête de Benais. Dans le Val de Loire il y eut la bête de Thoury, près de Blois, en Beauce la bête de Bailleau l’évèque, la bête d’Auxerre, la bête du Gâtinais ou encore la bête de Gasville, près de Chartres, qui, comme la bête d’Orléans, inspira les auteurs de complaintes :

Chrétiens de tous âges,
Venez pour écouter
Les trop affreux ravages
D’un gros loup enragé
A Oisème, à Gasville,
Chacun est consterné
Les habitants paisibles sont vraiment désolés
La bête carnassière
En différents endroits
Y répand la misère etc..

La crainte de ces animaux fit que l’on eut tendance à voir des loups ou d’autres bêtes malfaisantes partout.. Ce fût sans doute le cas, du côté de Caubray à Olivet, au milieu du XIXème siècle où une grande émotion s’empare des habitants. Le 21 juillet 1844, le Préfet du Loiret autorise donc par décret une battue sur les territoires des communes d’Olivet et de St Hilaire St Mesmin « afin de nous assurer s’il n’y existe pas un animal malfaisant quelconque, ainsi que pourrait le faire croire la clameur publique ». Sous l’autorité des notables des deux communes, du commandant de gendarmerie et du piqueur du Marquis de Gasville demeurant à Ardon, vingt quatre habitants et quatre gendarmes armés de fusils battent donc le bois

« depuis la propriété du Rondon jusqu’aux bords du Loiret en traversant les champs, placés sur une seule ligne de tireurs, à vingt ou trente pas de distance l’un de l’autre ». Malgré ce déploiement de forces, ce sera la bredouille : « nous n’avons rien aperçu pendant tout ce trajet » note le rapport qui ajoute :

« Nous déclarons en outre que toutes les traces anciennes ou nouvelles que nous avons remarquées et examinées avec soin sont celles d’un ou de plusieurs chiens et qu’il est venu à notre connaissance qu’un chien appartenant à M. Ferrère-Laffitte, propriétaire du Rondon, et qui existe encore, avait eu la singulière habitude de mordre l’écorce de gros arbres et de les déchirer au point de causer la destruction de ces arbres, cas exactement semblable à celui remarqué dans cette circonstance et qui avait troublé dans ce moment la sécurité publique. D’où nous concluons en conséquence qu’il n’existe aucun animal malfaisant d’une nature inconnue dans la contrée, et que c’est probablement un chien qui a fait les macérations qui existent et que l’on a remarquées sur différents arbres [16]».

Lire la suite ici

Petite compilation établie à partir de « Le loup, autrefois en forêt d’Orléans » (CPE 2011) de « Le loup, en France, au vingtième siècle » , de « Le loup, autrefois , en Beauce », de « Le loup, autrefois, en Sologne » et de « Drôles de loups et autres bêtes féroces »

Texte de Jacques Baillon, publié avec son aimable autorisation.

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