Photographie d'un chien errant, dans la neige.
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Chiens errants, un article honnête

Dès qu’il s’agit de prédation dans un troupeau d’ovin, une certaine presse quotidienne régionale ne peut s’empêcher de mettre le mot « Loup » dans le titre.

C’est vendeur (putaclic) et cela flatte le client (démagogie).

Des médias comme le Daubé, Nice-Matin ou DICI radio sont les grands spécialistes de ces pratiques.

Mais il arrive que des journalistes fassent honnêtement leur travail d’information.

C’est le cas avec cet article de actuLot consacré aux fléau des attaques de chiens errants.

Nous vous invitons à le découvrir :

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Chien errant (Photographie d’illustration)

Sébastien, agriculteur à Aujols [46], près de Cahors, a vu son premier lot de brebis massacré par des chiens errants ; des faits similaires ont eu lieu en plusieurs endroits du Lot…

À Aujols, village situé à une quinzaine de kilomètres de Cahors, Sébastien se lance dans un élevage ovin en s’inscrivant dans une démarche de pastoralisme, dont l’un des aspects consiste à participer au débroussaillage de parcelles dans le cadre de la lutte contre la propagation des incendies. Mais ne voilà-t-il pas que son premier lot de dix agnelles a été décimé par des chiens errants…

Le fléau des chiens errants, des risques aussi pour les enfants

« Ce sont mes dix premières agnelles qui ont été dévastées par un ou plusieurs chiens errants ! » s’indigne Sébastien, agriculteur à Aujols. La seule évocation de la scène de cette tuerie, découverte samedi 25 juillet au soir, le plonge dans l’incompréhension et la révolte. Ceci, parce que des propriétaires de chiens les laissent divaguer, sans tenir compte des risques encourus vis-à-vis des troupeaux. Sébastien renchérit : « D’ailleurs, il n’y a pas seulement des brebis dans des parcs clôturés qui sont soumises aux risques des chiens errants, il y a aussi des enfants dans le village, qui jouent, circulent à vélo… ».

L’inquiétude est vive dans le milieu agricole, alors que ces attaques de troupeaux sont récurrentes. Ces derniers mois, celles-ci ont pris de l’ampleur avec, coup sur coup, des brebis égorgées, signalées sur Varaire, Cahors, Aujols…

« J’avais acheté ces 10 premières agnelles à la mi-février, en vue de solliciter l’ICHN (*), dans le cadre de ma démarche liée au pastoralisme » explique Sébastien. En reprenant la petite ferme familiale, cet agriculteur souhaite développer progressivement un élevage ovin extensif ; un projet conjuguant à la fois le souci d’une production de qualité et la participation à la lutte contre les incendies.

Samedi 25 juillet, juste avant le souper, comme à l’accoutumée, Sébastien se rend à pied à la rencontre de ses agnelles. D’habitude, ses deux enfants se font la joie de l’accompagner. « Heureusement qu’ils ne m’ont pas suivi ! » s’exclame Sébastien. Ce jour-là, l’aînée, 10 ans, souffrait d’une allergie, son frère, âgé de 7 ans, était occupé avec des camarades. « Heureusement ! heureusement ! car c’est terrifiant ce que j’ai découvert ! » s’exclame Sébastien. Il décrit la scène : « Quatre agnelles étaient étendues sur le sol, égorgées dans une mare de sang et les autres encore sur pied, sanguinolentes de partout, certaines la mâchoire fracassée, des morceaux de peau arrachée, des plaies ouvertes : une scène de guerre ! Quand je pense que nos enfants auraient pu voir cela ! » se lamente Sébastien. Il a tout de même fallu expliquer aux enfants que les agnelles ont été tuées, « mais qu’elles sont mortes sur le coup » !

« On peut dire que c’étaient leurs brebis d’une certaine manière, car ils les aimaient beaucoup, ils leur donnaient à manger, ils ont été touchés par cette disparition subite » affirme Sébastien.

Un effet de meute ?

Un des voisins aurait entendu des chiens aboyer aux environs de 6 h du matin.

Aussitôt contactés, les gendarmes se sont rendus sur les lieux, ont pris une batterie de photographies, établi le constat. Dans le même temps, l’épouse de Sébastien s’est mise à la recherche d’un vétérinaire. Le seul disponible à ce moment-là, à dû venir de Caussade. Son diagnostic a été sans appel : « Il faut euthanasier les six dernières brebis encore debout ! »

À Aujols, comme cela se passe en bien d’autres villages, les chiens circulent à leur guise, au point d’occasionner parfois de vrais tapages nocturnes. Selon les premières constatations établies par le Dr vétérinaire, ces dix agnelles ont été attaquées par au moins deux chiens, de taille moyenne. Un tel carnage résulterait d’un effet de meute. Les dix agnelles qui se trouvaient dans le parc ont toutes été attaquées. Quant à l’autre troupeau de Sébastien, parqué à un autre endroit plus près de la maison, fort heureusement, il n’a pas eu la visite des chiens.

« Maintenant au moindre bruit, la nuit nous nous réveillons, toujours à nous demander si nos dernières petites brebis ne sont pas inquiétées » déclare l’épouse de Sébastien. Quant à Sébastien, les questions se pressent dans son esprit : dois-je ou non persévérer dans la constitution d’un troupeau ovin ? Comment puis-je être sûr que ce qui vient de se passer ne se reproduira pas ; que ce soit dans un mois ou dans un an ? Faut-il continuer à investir ? Acheter de nouvelles agnelles ? Passer commande de grillage ? Que faire de plus, vu que le grillage n’a pas suffi pour empêcher ces chiens tueurs de passer ? Paradoxe de la situation, alors qu’il s’inscrit dans une démarche de pastoralisme dans le cadre notamment de la lutte contre les incendies, Sébastien se retrouve en difficulté précisément en faisant pâturer ses animaux en extérieur, alors qu’il suffirait pour ne pas courir ce type de risque, de tenir les animaux enfermés dans une bergerie.

Si aucune disposition n’est prise par les pouvoirs publics, pour remettre de l’ordre face à la problématique des chiens errants, on peut s’interroger sur le devenir du pastoralisme. À la campagne, les anciens le disent : un chien qui a tué d’autres animaux, que ce soit des poules ou des brebis, aura toujours tendance à récidiver…

(*) : L’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN) est une aide qui vient soutenir les agriculteurs installés dans des territoires où les conditions de productions sont plus difficiles qu’ailleurs, du fait de contraintes naturelles ou spécifiques.

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Photographie d’illustration

A noter, au passage, l’évocation de l’indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), qui est l’une des pompes à fric utilisée par les industriels ovins.
Nous n’écrivons pas ici que cela est le cas pour le prénommé Sébastien.

Nous attirons l’attention de nos lectrices et lecteurs sur la différence entre chiens errants (canidés sans propriétaire) et chiens divaguants (canidés avec propriétaire).

Evidemment, comme dans 99,99% des cas, aucun mot ni aucune aide à attendre de la part des syndicats corporatistes liés à l’industrie ovine, ces fossoyeurs de la Paysannerie française !

association Le Klan du Loup

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