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Il y a un couple de Loups dans les Vosges

Les analyses d’urine ont parlé. Le laboratoire d’écologie alpine de Grenoble, seul habilité en France à mener ce genre d’étude, est formel.

Le second loup des Vosges est une femelle.

En janvier dernier [2012], les agents de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) avaient relevé dans la neige les traces de deux loups, sur les hauteurs de Cornimont et Ventron. Ils ont laissé derrière eux des indices qui, après de longs mois d’analyses dans l’Isère, apportent deux nouveaux éléments. Comme on s’en doutait, le loup concerné provient de la lignée italienne, et non d’Europe de l’Est. Et il est de sexe féminin.

Cette dernière information peut paraître dérisoire. Elle marque pourtant une étape capitale dans la saga de cette espèce protégée qui sévit sur les troupeaux d’ovins du département depuis avril 2011. Photographié en juin 2011, le premier loup avait bien du mal à cacher ses attributs. Son fourreau pénien ne laissait guère de doute, y compris à l’œil non averti. Après le mâle, voilà donc la femelle. « Cela veut dire que nous avons potentiellement un couple dans les Vosges », font savoir deux mouvements naturalistes, le réseau Ferus qui œuvre pour le retour et le maintien du lynx, du loup et de l’ours et le Groupe d’étude des mammifères de Lorraine.

Qui dit couple, dit forcément meute. « Ne sachant pas si ces loups se sont reproduits, on ne peut pas encore affirmer la présence d’une meute sur le massif », poursuivent ces spécialistes avec une prudence de Sioux. Les éleveurs vosgiens devraient être les premiers avertis. Car si accouplement il y a eu cet hiver, la portée a vu le jour en mai. Résultat : le taux de prédation du « serial croqueur » pourrait grimper en flèche, dès septembre. Quand les louveteaux seront en âge de chasser.

Bagarre administrative

Autre information d’importance, le massif vosgien a été déclaré Zone de présence permanente (ZPP) par le Centre national d’études et de recherche appliquée (CNERA) sur les prédateurs. « Cela constitue la confirmation de la présence de l’espèce deux hivers consécutifs sur un territoire avec une analyse génétique à l’appui », détaillent Ferus et le GEML. Face au mutisme observé par la préfecture des Vosges, ces associations spécialisées ont pris la décision de révéler ces nouvelles informations avec l’espoir d’être désormais intégrées aux discussions locales. « Les Vosges vont devoir mettre en place le comité départemental loup auquel l’association Ferus a déjà demandé à être intégrée, mais aussi mettre en place le réseau loup. »

Fidèle à sa stratégie de communication, la préfecture des Vosges continue à distiller le minimum d’informations. Au risque de donner une fois de plus corps à la théorie du « on nous cache tout, on nous dit rien » qui prévaut de plus en plus dans le massif et dans la plaine. Sans doute dans l’attente d’une photo de famille réunissant tous les canis lupus de son département, elle estime que la présence d’une femelle ne signifie pas que le mâle soit resté avec. Et affirme que la déclaration en ZPP ne change en rien le dispositif d’actions et de commissions déjà mis en place.

Source : Le Républicain Lorrain

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Blason des Vosges

L’association Le Klan du Loup se félicite de la présence de ce couple de loups dans les Vosges qui peut laisser envisager des naissances à plus ou moins long terme ainsi qu’une présence permanente.

A noter le côté fantasmagorique donné au loup dans l’article du Républicain Lorrain avec des expressions du type « serial croqueur » (sic).

association Le Klan du Loup

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