Photographie d'une brebis morte.
Table des matières

De l’honnêteté après une attaque de troupeau. C’est si rare…

Ses brebis ont été attaquées par des chiens : un éleveur du Lot dénonce un carnage

Les attaques de troupeaux en terre rurale laissent souvent sans voix les éleveurs dépités devant le spectacle désolant de leurs animaux gisant au sol. Florian Marco a décidé de hausser le ton et de porter plainte.

Florian Marco, éleveur de brebis à Théminettes [46120], est dans tous ses états. Son troupeau de 70 mères, 3 mâles et 50 agneaux, a été victime d’une attaque de chiens. C’est l’hypothèse la plus probable. La tristesse qui a envahi cet homme lorsqu’il a découvert, le 1er novembre [2018], les morsures subies par ses animaux a rapidement cédé place à une grosse colère devant la parcelle où pâture son troupeau à Flaujac-Gare. « Cette attaque a eu lieu en plein jour, entre 10 heures et 16 heures » explique-t-il.

L’éleveur lotois a mené son enquête et tenté d’obtenir des informations, des témoignages et quelques indices auprès du voisinage de la parcelle et des chasseurs. « Une voisine était passée le matin et tout allait bien » déclare-t-il impuissant devant une telle situation.

Trois bêtes abattues

Le scénario que Florian Marco imagine, ne laisse pour lui aucune place au doute, ni au loup. Ce sont bien des chiens qui se sont lancés à l’assaut de ses bêtes sans défense. « Treize brebis et agneaux ont été attaqués par un ou plusieurs chiens. Ils ont joué sans tuer. Trois de mes bêtes sont réfugiées dans la bergerie. Elles ont dû être abattues en raison de leurs trop grandes souffrances : joues arrachées, gigots mordus. Elles ont été à moitié égorgées. Les autres animaux ont subi de multiples morsures au cou, au gigot et surtout à la tête » détaille l’éleveur. Florian Marco espère maintenant que les soins qu’il leur prodigue limiteront les pertes.

« Mais rien ne dit que les chiens ne vont pas récidiver » craint-il. « D’autant que d’autres agriculteurs de Flaujac-Gare ont subi des attaques l’an passé. Quatre brebis et un âne ont été tués » ajoute-t-il.

Préjudice financier et traumatisme

Les conséquences financières sur la jeune exploitation de Florian ne sont hélas pas négligeables. Il a estimé ses pertes à près de 1000 €. Mais au-delà de ce chiffrage financier, l’exploitant doit également prendre en compte le traumatisme vécu par le troupeau. « Cela peut entraîner des mises bas prématurées et une chute de fertilité » souligne-t-il.

Bref, c’est tout l’avenir de sa petite exploitation qui est en jeu. Les crocs des chiens ont aussi blessé la conscience animale.

Une plainte pour espérer un remboursement

Installé depuis 3 ans dans son exploitation, Florian Marco développe la vente directe et compte accroître son activité qui marche plutôt fort. Tant et si bien qu’il a du mal à adapter l’offre à la demande.

Motivé, il ne considère pas que cette attaque met un coup d’arrêt à son bel élan économique. Cependant, « aucune assurance ne prend en charge le sinistre. Ma seule possibilité pour rentrer dans mes frais, c’est de retrouver les chiens pour identifier leurs propriétaires. Leur responsabilité civile remboursera les pertes.
En France, 90 % de telles attaques sont provoquées par des chiens qui ont un maître. Ce ne sont pas animaux sauvages ou abandonnés. Je souhaite porter plainte, mais pour cela je dois faire venir le vétérinaire. Cela a un coût qui ne me sera peut-être pas remboursé par les assurances » pense-t-il.

Sans chercher le « coupable idéal », il met en exergue une conversation qu’il a eue avec des chasseurs. « Ils reconnaissent que des chiens de chasse peuvent s’échapper et attaquer des troupeaux » conclut-il calmement en demandant à chaque propriétaire de veiller à leur animal de compagnie ou de chasse.

Source : La Dépêche du Midi 

brebis-mouton-mort
Photographie d’illustration

Les articles de presse honnêtes et d’objectifs sont (très) rares, voire exceptionnels ; ils méritent d’autant plus d’être soulignés.

En effet, la Presse a la fâcheuse habitude d’attribuer systématiquement les attaques sur les troupeaux, au Loup.

Il faut dire que notre ami Canis lupus italicus a plusieurs « avantages » :

  • il suscite de l’intérêt et des fantasmes
  • cela est donc l’occasion de faire du « buzz » facilement
  • cela est donc l’occasion de « vendre du papier »
  • et le principal intéressé ne pourra pas rétablir la vérité.

De plus, cerise sur le gâteau, et non des moindres, les attaques attribuées au Loup rapportent des subventions indemnisations, ce qui n’est pas le cas pour les attaques de chiens, les maladies, les dérochements, etc…

Nous le voyons bien dans le cas de l’éleveur lotois : s’il ne retrouve pas le(s) propriétaire(s) des chiens, il ne pourra prétendre à aucune aide ni aucune indemnisation.
Quant aux syndicats agricoles, ils ne sont pas intéressés par la réelle défense des éleveurs ovins qui ont le malheur de dire la vérité ou de ne pas résider dans une zone où le Loup pourrait potentiellement agir.

Vous devriez mieux comprendre pourquoi le lobby des industriels ovins fait tout pour « voir des loups partout » (cf. la mise en place d’un « Groupe Loup » en Dordogne)…

Il est  amusant de constater chaque jour que les industriels ovins tuent eux-mêmes leur industrie animale. Malheureusement, ils entraînent avec eux d’authentiques paysans/éleveurs.

association Le Klan du Loup

Commentaires sur l’article « De l’honnêteté après une attaque de troupeau. C’est si rare… »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *