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L’importance des territoires

Il m’arrive parfois de penser que l’Homme désavoue le monde auquel il appartient, rejette ce qui n’est pas comme lui.
Si l’Homme ne change pas de comportement face à la destruction des systèmes vivants, la suite de l’histoire risque d’être très douloureuse.

Prendra-t-il la peine d’accepter réellement qu’il n’est qu’une partie du monde et non le tout ?

Personnellement, je trouve exaltant de regarder vivre les autres espèces, découvrir les raisons de leurs existences.

La connaissance de l’essentiel dans sa globalité mène à coup sûr vers un épanouissement personnel harmonieux, parce que l’on prend conscience de la loi élémentaire de complémentarité qu’est l’unité de la vie, ainsi le mot « respect » peut prendre son sens.

Avoir un territoire est important pour se sentir en sécurité, retrouver les siens, se reposer. Cela s’applique à tous, y compris aux loups, toujours traqués bassement et injustement de nos jours.

L’abolition de la chasse serait une libération, le moyen de retrouver la paix, le rétablissement d’une partie de la Nature et notre santé n’en serait que meilleure.

Protection du territoire

Le territoire d’une meute est défendu contre les autres loups. La délimitation d’un territoire est signifiée aux autres loups par marquage olfactif (urine, fèces, sécrétions phéromonales) et aussi par les hurlements. Ces signaux territoriaux permettent d’avertir les loups étrangers à la meute que l’espace est occupé et donc de limiter les rencontres avec d’autres meutes ou individus isolés.

Lorsqu’un intrus pénètre dans un territoire occupé, les mâles périphériques « gamma », ensuite, « bêta » donnent l’alerte au couple « alpha » par des vocalises. Les Alpha se présentent sur le lieu d’intrusion et décident de laisser entrer ou sortir l’intrus.
Ces confrontations peuvent donner lieu à des conflits, les dominants sont alors soutenus par le reste de la meute.

C’est pourquoi, en marquant un territoire et en respectant celui des autres, les loups réduisent les risques de se retrouver au sein d’un conflit qui pourrait diminuer leur chance de se reproduire. Lorsqu’ils ont un territoire, les loups passent moins de temps à se battre contre les autres meutes et de ce fait, ont plus de temps pour élever leurs petits et chasser.

L’occupation d’un territoire donne de nombreux avantages. Elle facilite l’accès à la nourriture et à des endroits sûrs pour élever les louveteaux. Aussi, le fait d’en connaître les moindres recoins permet de fuir plus facilement en cas de danger.

Ma vie restera magnifique tant que je saurai que quelque part, des loups respirent encore. J’admire le fait qu’ils n’attendent rien de nous pour la bonne et simple raison qu’ils portent en eux, l’équilibre parfait.

Notre société doit lâcher prise et laisser sa place à la faune sauvage, c’est la seule condition d’un avenir meilleur.

Sandrine Devienne pour le Klan du Loup

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Commentaires sur l’article « L’importance des territoires »

2 réponses

  1. L’humain (sauf ceux qui aiment la nature, comme nous) est le pire destructeur de la planète.

    Quand je pense que, si les dinosaures n’avaient pas disparu, l’homme n’existerait pas.

    Allez savoir, peut-être que, avec un peu de chance, tous les animaux, eux, existeraient et vivraient normalement, dans cette nature qui est leur habitat et qu’ils ne demandent qu’à occuper sans carnage, déforestation, maltraitance, j’en passe et des meilleures.

  2. Bon à savoir:
    Pratiquement tous les pâturages du Mercantour sont des locations communales .Uniquement 23 % des éleveurs exploitant les unités du parc ont leur siège dans une commune du parc. Sur les 145 000 ovins présents en été, 117 500 proviennent de transhumants extérieurs du parc Bouches du Rhône, Alpes de Haute Provence et même d’Italie de de l’Ain. Les locations d’alpage sont une forte source de revenus pour les communes. C’est pour cette raison les communes défendent les intérêts des bergers et ne s’intéressent pas au loup. Donc des raisons d’économie et politiques.
    Les propriétaires éleveurs deviennent de plus en plus exigeants dans la sélection des pâturages et exigent un accès goudronné ou carrossable en 4×4 et des parcs clôturés afin de pouvoir limiter la surveillance nocturne.La moitié des exploitations d’élevage sont orientées ovins viande. Seules 4 % des exploitations professionnelles sont en agriculture biologique. Les traces restantes de radioactivité de cette région fond peur aux amateurs de bonne viande. Le problème de l’abattage clandestin est très important. Réalisé dans des conditions d’hygiène et de sécurité souvent très précaires, car non soumis par définition à un contrôle sanitaire, il n’est pas sans poser de problèmes, sur tout dans un département d’élevage où la population maghrébine est relativement importante, comme dans les Alpes-Maritimes.
    Des abattages massifs ont ainsi lieu, notamment, le jour de la fête de l’Aïd el Kabîr près de 5.000 agneaux seraient abattus lors de cette fête, alors que l’abattoir départemental n’en abat que 250 durant la même période, soit 5 % du total.

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