troupeau

La loi du silence chez certains éleveurs

A la suite du portrait que nous lui avions consacré, son ânesse et son ânon ont été empoisonnés. Il songe désormais à arrêter son métier.

Il y a quelques semaines, il nous parlait de son métier de berger. Installé dans le parc régional du Haut-Languedoc, Alex Soulé évoquait le quotidien d’un homme évoluant au milieu d’animaux, ses moutons, ses chiens, ses ânes… Il disait la beauté d’être berger aujourd’hui et aussi les difficultés : la paperasse, les normes européennes, l’accélération insensée de l’époque. Il évoquait aussi la chasse aux sangliers, une passion locale, une « religion » qui là-bas, pousse parfois ses adeptes aux limites du bon sens et du droit. Mais de cela à l’évidence il ne faut pas parler et encore moins à la presse. Alex Soulé vient de nous adresser cette triste lettre.

« Très cher Télérama,

Je me permets de vous écrire, afin tout d’abord de vous remercier pour l’article que vous m’avez consacré dans votre numéro, Les animaux peuvent-ils croire en l’Homme ?

Il est rare pour un berger de pouvoir s’exprimer librement sur son métier, son environnement, et les difficultés rencontrées sur le terrain.

Dans mon esprit, il était clair que mon avis n’engageait que moi. Les retours que j’ai pu avoir ont été très positifs et personne n’est venu se plaindre de mes propos.

La réponse est arrivée de manière bien plus sournoise avec l’empoisonnement de mon ânesse et de son ânon (autopsie pratiquée par un vétérinaire).

Si je suis dévasté par cet acte ignoble et incompréhensible, il permet néanmoins d’éclairer de manière définitive les rapports que certains individus entretiennent avec les animaux et donc les humains.

J’ai porté plainte, pour le principe, sans rien en attendre ; le propre des lâches étant de ne pas se montrer !

Etant très attaché à la liberté d’expression, je ne regrette absolument pas d’avoir fait cet interview.

La conclusion de l’article indiquait que mon métier séculaire était menacé par le profit, la paperasse et les ordinateurs, je vais me permettre de rajouter, la bêtise crasse et la lâcheté de certains.

Bien amicalement,

Alex Soulé, futur ex-berger. »

Source : Télérama

Ces méthodes de racailles ne sont, hélas, pas une exception dans le milieu de l’élevage : empoisonnements, arrachages de clôtures, pneus crevés, sabotages de puits, etc…

Pour certains paysans, certains syndicats agricoles, et leurs affidés, font régner la loi du silence, au point qu’ils l’ont surnommé la Pieuvre

Il est temps que le monde de l’élevage face le ménage en son sein !

association Le Klan du Loup

Commentaires sur l’article « La loi du silence chez certains éleveurs »

4 réponses

  1. Le mensonge, l’hypocrisie et le profit font le malheur des loups à cause de certains responsables qu’ils soient éleveurs ou politiques…Il faut que cela cesse, 80% des Français sont pour que les loups vivent en paix dans nos forêts à condition aussi de ne pas supprimer le gibier qui leur revient de droit; la chasse pour le plaisir de quelques uns ne doit pas se faire au détriment d’un gibier qui nourrit les prédateurs sauvages . L’homme se détruit lui-même en détruisant ce qui fait la Nature… .:

  2. Raconter ses passions son métier mais faut bien sur que ça ne dérange personne
    Mais de nos jour peut on savoir qu’est ce qui ne dérangera personne car la vérité quel quelle soit
    n’est accepter que par de rare personne qui la connaissent et voudraient eux aussi la dénoncer
    les autres la réfutent, se vengent sournoisement quand ils n’ont pas le courage de répliquer ouvertement de peur d’être montré du doigt pour leur fausseté

  3. Hélas dans tous les métiers il y a des brebis galeuses, rien n’a changé depuis 7000 ans que l’homme vit en société. Le loup, lui qui vit l’apparition des premiers hommes il y a plus d’un million d’années, a vite compris que ce prédateur dangereux était fourbe, menteur, hypocrite et sans cesse en quête de prendre à l’autre ce qui ne lui appartient pas et de vivre contre la nature comme contre sa nature en se faisant des guerres insensées. L’homme a perdu la conscience du vivant, et s’il continue ainsi, il va à sa perte en entraînant avec lui tout ce qui vit sur terre, dans l’air et dans les océans. Heureusement, il existe encore en ce monde quelques hommes et femmes qui sauront peut-être nous sauver de la catastrophe …

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