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Le Loup en Ardèche : la préfecture ne sait pas où elle va mais elle y va sans le Loup

Depuis le 4 septembre 2012, date d’installation par Monsieur le Préfet du comité grands prédateurs, il a été mis en place :

  • une étude de la vulnérabilité des élevages à la prédation, qui reprendra un important travail conduit dès 2008 par le PNR des monts d’Ardèche, a été confiée à la Chambre d’Agriculture le 14 septembre,
  • le réseau d’observation des indices de présence, coordonné par l’ONCFS et intégré au dispositif national « Réseau loup-lynx », est lancé, une formation aura lieu du 20 au 22 novembre. Les appels à candidature ont été lancés auprès de l’ensemble des acteurs du plan loup. Il s’agit ici de développer notre capacité à observer le prédateur et son évolution sur notre territoire, et éventuellement à confirmer sa présence, voire son installation, puisque aujourd’hui aucun élément objectif ne permet encore de l’assurer.
  • le groupe de travail «suivi des mesures de protection et des indemnisations» composé de la DDT et des partenaires agricoles s’est réuni le mardi 25 septembre.

Cette réunion a permis :

  • de dresser le bilan des attaques depuis le début d’année. La pression de prédation s’est maintenue sans s’intensifier au mois de septembre. La dernière attaque pour laquelle, selon la terminologie consacrée, « la responsabilité du loup n’est pas écartée », datant du lundi 17 septembre.
    Ainsi au total ce sont 14 attaques qui ont été constatées par les agents de l’ONCFS, avec 51 animaux morts et 5 blessés. Parmi ces 14 attaques, 8 ont été reconnues à ce jour, avec une « responsabilité du loup non écartée ».
    Ces 8 attaques portent sur 26 victimes et 3 brebis blessées.
    Deux attaques sont encore en cours d’expertise.
  • de faire le point sur les indemnisations mises en place. Le montant des indemnisations porte donc à ce jour sur 26 victimes et 3 blessées pour un total de 5 376 €. Le calcul de l’indemnisation porte sur les animaux tués ou blessés, mais aussi forfaitairement sur les animaux disparus et sur les pertes indirectes.
  • de faire le point sur les mesures de protection mises en place chez les éleveurs ayant subis des attaques au cours du mois d’août.
    Des agents de la DDT se sont rendus, jeudi 20 septembre, chez les éleveurs concernés pour constater la mise en place effective des mesures de protection préconisées. En effet, dès le mois d’août des crédits d’urgence ont été mobilisés à hauteur de 8000€ pour équiper les éleveurs de filets, générateurs, effaroucheurs, chien de conduite, voire financer un aide berger.
    Ces rencontres ont permis également de rappeler aux éleveurs les règles sur la procédure à tenir en cas de constatation d’attaques et de préciser que la mise en place du plan loup se construisait progressivement.
  • de faire état de la préparation d’arrêtés autorisant deux éleveurs à pratiquer un effarouchement par tirs non létaux.

Source : Préfecture de l’Ardèche


PRÉFET DE L’ARDÈCHE

Privas, le 16 octobre 2012

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Préfet autorise un éleveur à pratiquer les tirs de défense contre le loup

Depuis la connaissance de la présence du loup en Ardèche fin août, l’État a déployé sur le département l’ensemble du dispositif prévu par le Plan National Loup.

  1. installation du comité grands prédateurs le 4 septembre 2012
  2. réunion de la sous commission indemnisation
  3. lancement du travail de mise à jour de l’étude de la vulnérabilité des élevages à la prédation,
  4. organisation pour novembre de la formation des membres du réseau d’observation des indices de présence

Pour chacun des élevages touchés par les attaques, un accompagnement a été mis en place, et grâce à des crédits d’urgence, une aide directe à la protection a pu être apportée sous forme de matériel de contention ou de participation au gardiennage (aide berger).

Les attaques ont cependant continué. A ce jour le bilan est de 12 attaques attribuées au loup pour un bilan de 30 brebis mortes et 2 veaux tués. L’un des éleveurs est particulièrement exposé puisqu’il concentre à lui seul plus de la moitié des attaques. Ce niveau de prédation est en relation avec l’effectif important du troupeau et les modalités de conduite extensive en plusieurs lots. Les mesures de protection ont été mises en place. L’éleveur a réalisé une surveillance intense et des tirs d’effarouchement. L’un de ces tirs d’effarouchement a permis d’interrompre une prédation. Malgré ce dispositif, les attaques ont persisté.

C’est pourquoi le préfet, de manière exceptionnelle, a décidé d’autoriser les tirs de défenses sur ce seul élevage. Il s’agit d’une décision conséquente, puisqu’elle permet un tir létal sur le loup qui conserve son statut d’espèce protégée. En la circonstance, c’est la sauvegarde d’une exploitation agricole particulièrement exposée qui doit être mise en avant.

Le nombre de loups dont le prélèvement est autorisé a été limité à 11 pour l’année 2012 pour l’ensemble du territoire national. L’autorisation qui vient d’être délivrée en Ardèche s’inscrit dans ce dispositif et cesserait immédiatement si un loup venait à être tué.

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Blason de l’Ardèche

Dans son communiqué du 4 septembre 2012, la préfecture de l’Ardèche reconnait que la présence du Loup sur son territoire n’est pas confirmée, qu’aucun élément objectif sur sa présence n’est disponible.

Néanmoins, dans un communiqué du 16 octobre 2012, la même préfecture autorise un éleveur à pratiquer un « tir de défense » qui est un tir à tuer le Loup.

Voilà l’une des conséquences de la caution qu’ont apportée Ferus, la FNE, etc… au Plan Loup et aux tirs de défense.

Nous, association Le Klan du Loup, sommes la seule 100% Loup et 0% de tir à tuer !

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