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Mesures d’effarouchement en Vaucluse

Après les récentes attaques, la Préfecture a autorisé de recourir à diverses mesures d’effarouchement. Pour les éleveurs, le problème n’est pas réglé.

Près de deux heures et demi de discussion, c’était bien le minimum nécessaire aux éleveurs et aux représentants du secteur agricole pour dire tout ce qu’ils avaient sur le coeur. La réunion qui s’est tenue hier en préfecture, ils l’attendaient avec impatience après les deux attaques de brebis survenues en dix jours chez deux éleveurs de Lagarde d’Apt et pour lesquelles « la responsabilité du loup n’est pas écartée », selon l’expression consacrée dans les rapports d’expertise. Seule une preuve ADN permet en effet d’attester formellement de la responsabilité du loup.

Tout cela n’est que subtilités de bureaucrates pour les éleveurs, certains d’avoir affaire au « grand méchant » et venus exposer leur « détresse » au Préfet. Du moins si l’on s’en tient à la version officielle car c’est en réalité avec une représentante de François Burdeyron que les agriculteurs se sont entretenus.

Et, comme tout ce qui touche à l’animal, la tension entourant cette rencontre était palpable. Dans un contexte de transition à la tête de l’institution – un nouveau préfet arrive lundi – les agnelets fébriles de la préfecture avaient interdit l’accès des journalistes au bâtiment, qui devaient donc rester sur le trottoir.

Etendre les aides au gardiennage de troupeau

À la sortie, les éleveurs semblaient partagés entre le soulagement d’avoir été entendus et la perplexité quant aux mesures obtenues. Conformément aux dispositions du « plan loup » activé dans le Vaucluse depuis janvier dernier, la protection des troupeaux a été étendue aux mesures d’effarouchement.

Dès à présent, les éleveurs sont autorisés à tirer pour effrayer le prédateur sans le viser et à utiliser des dispositifs lumineux ou sonores. Rien à voir avec la décision exceptionnelle prise par le préfet du Var d’abattre un loup. Bien que l’espèce soit protégée par la convention internationale de Berne, certains n’hésitent cependant plus : à Bédoin en janvier, le corps d’un loup a été retrouvé tué d’une balle.

Par ailleurs, la Préfecture de Vaucluse envisage d’étendre les aides au gardiennage de troupeau, à l’implantation de parcs de nuit et à l’achat de chiens de garde (les fameux patous) « aux nouvelles communes touchées » qui n’entraient pas jusqu’à présent dans le périmètre.

Julien Bonnet, le président de la fédération des éleveurs ovins du Vaucluse, qui a subi plusieurs attaques au cours des derniers mois, devrait rapidement s’organiser pour dormir auprès de ses brebis, le fusil sous l’oreiller. Pour autant, ce jeune père de famille regrette que ces moyens de protection « inappropriés à notre territoire », ne fassent qu’accroître « la surcharge de travail et la fatigue morale ».

Pour lui comme pour les autres éleveurs inquiets présents hier, rien ne sera réglé tant que la question du loup ne sera pas complètement remise à plat, de la régulation des populations aux mesures pour s’en protéger. En cela, il se montre plus modéré que le président de la FDSEA, André Bernard, qui appelle, lui, à une « éradication du loup dans le Ventoux ».

Source : La Provence

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Blason du Vaucluse

La FDO et la FDSEA du Vaucluse montrent leurs vrais visages : ceux d’exterminationnistes qui ne sont absolument pas intéressés par les mesures de protection des troupeaux.

Les industriels ovins vivent de plus en plus déconnecté de leur l’environnement.

association Le Klan du Loup

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