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Une pluie de soutiens pour un vrai berger

Le berger fribourgeois Michel-Joseph Braillard, qui est monté en première ligne pour défendre le Loup, a reçu une avalanche de méls de soutien

Le berger qui aime le Loup, c’est le Fribourgeois Michel-Joseph Braillard. Il l’a dit très haut et très fort dans l’édition du Matin du jeudi 12 août 2010. La veille, soucieux des retombées de l’article, il avait glissé à sa compagne: « Tu vois, c’est comme une veillée d’armes. Demain, la pianiste Hélène Grimaud, qui se bat aussi pour les loups, peut me dédicacer soit une « Polonaise », soit « La marche funèbre » de Chopin.« 

Dans la gueule du loup

Le lendemain, à 6 heures du matin, « au moment où le lait tranche », le berger enclenche sa génératrice, puis son ordinateur. Sur l’alpage La Chetta, les e-mails adressés à leregalduloup@gmail.com encombrent sa boîte aux lettres. « Il y en avait des dizaines et des dizaines, commente-t-il. Et pas un seul négatif ! Tout le monde me félicitait d’avoir eu la force de prendre position. Il fallait dire que tirer sur le loup ne servait à rien. Qu’il existait, par une meilleure formation des bergers, un choix judicieux de chiens ou une autre sélection des vaches en alpage, d’autres solutions.« 

Ce qui frappe Michel-Joseph Braillard, 66 ans, c’est qu’il reçoit même un e-mail de soutien de… Singapour. Un autre, rédigé par un enfant de 12 ans, le touche aussi particulièrement. Après avoir pris connaissance avec plaisir de son courrier, le berger quitte son alpage pour tenir un stand au marché de Bulle. Il y vend ses fromages, aidé par son amie. Comme « c’est quand même une région où neuf personnes sur dix sont contre le loup », il a d’abord un peu l’impression de se jeter dans la gueule du loup justement. A peine arrivé, il est reconnu au kiosque. « Moi, je ne m’attendais pas à me retrouver en première page. J’entendais des gens qui disaient: « C’est le gaillard ! » et au stand il a fallu gérer. Plein de personnes venaient me parler ou me charrier en disant: « Dis donc, tu prends de la bouteille ! » A un moment, ma compagne m’a fait remarquer qu’on était aussi là pour vendre des fromages ! Heureusement, nous avons quand même fait une bonne caisse.« 

Le début du feuilleton

Deux hommes politiques se sont arrêtés à son stand. « Il y a eu le préfet de la Gruyère, Maurice Ropraz, et le conseiller national UDC Jean-François Rime avec qui j’ai pu discuter sur la façon d’approcher la problématique du loup. » Dans les jours qui suivent, la pression ne retombe pas. « J’ai même eu la visite, sur mon alpage, d’un représentant en clôtures. Quand on est uniquement trois ou quatre mois en altitude, c’est un investissement beaucoup trop grand« , soupire-t-il. Ce lundi, Radio Fribourg montera sur les hauteurs de La Chetta pour l’interviewer. « Ce que j’ai dit au Matin, j’en ai pesé chaque mot. En Valais, il y avait tous les ingrédients explosifs pour que cela se termine avec l’attaque des génissons par un couple de loups. Aujourd’hui, tout cela doit inciter à la réflexion. Ce n’est que le début du feuilleton« , prédit-il.

Le discours de Michel-Joseph Braillard, véritable berger, nous change des habituels appels aux meurtres et à la haine lancés par une toute petite poignée d’excités à la sauce Grand Charnier, FNSEA ou FNO.

Le berger fribourgeois a eu le courage de dire tout haut ce que pensent tout bas de nombreux et véritables bergers français.

association Le Klan du Loup

Commentaires sur l’article « Une pluie de soutiens pour un vrai berger »

5 réponses

  1. Sarko doit aller visiter une ferme ovine pour aller récupérer les voix des éleveurs.

    La FNO se réjoit : c’est ce qu’on appelle des « imbéciles heureux »…

    Grobet aussi doit trembler de bonheur dans son déambulateur !

    Eude Vanier

  2. Les pouilleux du Gros Charnu se frotent les mains de plaisir à la venue de Sarkoko dans un élevage ovin.

    Ils n’ont pas encore compris que le Nabotléon vient juste s’essuyer ses chaussures toutes crottées sur leur c*** de
    béni-ouioui.

    A.D.

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