Photographie d'un loup mort et couvert de sang.

Les tueurs de Loup au tribunal

Les « tueurs de Loup » en correctionnelle

Plusieurs centaines de manifestants sont annoncés. Un service d’ordre conséquent est prévu aussi. Avec tambours et trompettes, la polémique sur le loup se ménage une entrée fracassante en justice.

C’est aujourd’hui (10/04/06), en effet, devant le tribunal correctionnel de Chambéry, que comparaissent les « tueurs de loup » des Bauges, comme les surnomme leur massif d’origine depuis cet été.

Denis Dupérier, 55 ans, berger de Jarsy, est poursuivi pour avoir tiré au fusil, ce soir du 1er juillet 2005 à l’alpage du Margériaz, au-dessus d’Aillon-le-Jeune, un animal qu’il affirme avoir pris pour un chien.

Bizarre, certes. Mais un chien quand même.

« Un chien de style chien de traîneau qui n’a pas peur et ne semble pas sauvage », témoignait-il encore dans notre journal le 20 décembre dernier. Après, bien sûr, en constatant que « la bestiole » ne présentait pas les caractéristiques connues des chiens, il a bien compris le problème. « J’ai été persuadé que c’était un loup ».

Son frère, appelé, s’est chargé de l’animal. Pierre Dupérier, 53 ans, maire de Jarsy, rectifiait à cette même occasion, dans nos colonnes, l’impression de son frère. « Ce n’est pas un loup, mais un drôle de chien ! La semaine d’avant, le 22 juin, à la réunion du comité directeur de la réserve de chasse et de faune sauvage du massif, il avait été dit : il n’y a pas de loup dans les Bauges. Donc, concluait-il, c’est un chien ».
Implacable. Lui avait alors déposé la dépouille devant la maison faune-flore d’École-en-Bauges.

Les explications, c’est aux juges que les deux frères vont les apporter cet après-midi. Avec de l’autre côté de la barre, une multitude d’associations de protection de la faune constituées parties civiles. Et, à l’extérieur du palais de justice, un probablement bruyant et remuant comité de soutien.

L’un poursuivi pour la destruction d’un animal sauvage appartenant à une espèce protégée, l’autre pour le transport délictueux de cette même bête, ils risquent une peine qui peut atteindre au maximum six mois de prison ferme et 9 000 € d’amende.

Frédéric CHIOLA. DL
loup mort
Photographie d’illustration

Le Klan du Loup demande à la justice de faire son travail et de condamner le « Boucher des Bauges » et son complice.

(pour lire la suite de cette affaire, cliquez ici)

Commentaires sur l’article « Les tueurs de Loup au tribunal »

1 réponse

  1. La loi doit en effet s’appliquer mais il peut y avoir des exceptions.Le loup en est une. En effet je pense que si vous étiez éleveur ou même simple habitant à la campagne, votre point de vue changerait.Le loup est un animal aimant les grands espaces, il n’a donc pas sa place dans nos campagnes.En plus il rentre en concurrence avec les activités humaines. Ceci ne peut donc que dégénerer.Il ya quelque jour un loup a été vu à une centaine de mètre des maisons d’un village dans les Bauges.Quand un enfant sera tué par le loup, l’opinion publique changera certainement !

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