ADN

De l’utilité des analyses ADN pour déterminer l’origine d’une prédation

Régulièrement, nous sommes questionné sur l’utilité des analyses ADN lors d’une prédation sur un troupeau.

Certains nous disent que les « spécialistes » ont conclu qu’il s’agissait du loup rien qu’en regardant la carcasse de l’animal prélevé.

D’autres nous disent qu’un piège photo est amplement suffisant.

Nous vous laissons lire l’article ci-dessous :

À Arleuf, l’agresseur et tueur de moutons était un sanglier

Était-ce un loup ? Était-ce un lynx ? Était-ce des chiens errants ?… Rien de tout cela : c’était un sanglier ! En quatre attaques début août, le propriétaire d’un troupeau d’ovins a perdu plus de dix animaux. C’est lui-même qui a surpris « l’agresseur » mardi 8 septembre [2020] dans la matinée, en flagrant délit. Il l’a abattu.

Incroyable non. Surprenant, car inhabituel, sans doute. L’animal à l’origine de plusieurs attaques sanglantes sur un cheptel ovin, au lieu-dit Les Rollots, à Arleuf [58430], n’était pas un loup. Pas plus qu’un lynx. Ni un chien errant… Mais un sanglier !

C’est le propriétaire du troupeau lui-même, Xavier Tenaguillo, qui en a fait la découverte mardi 8 septembre [2020]. Il a abattu le sanglier “agresseur” tôt le matin. Celui-ci venait, à nouveau, de sévir dans le troupeau de moutons. Il en avait blessé cinq. Un sixième gisait, mort, dans l’herbe et le sanglier était, semble-t-il, en train d’en faire son petit déjeuner.

Bien qu’appréciant le végétal et friand des glands du chêne, le sanglier, affectueusement qualifié de cochon sauvage par les chasseurs, est omnivore, comme son congénère domestique. Animal fouisseur, il se nourrit beaucoup de que ce peut lui offrir le sol. Le propriétaire du troupeau a mis lui-même un terme au sinistre spectacle et à l’agressivité patente du sanglier, en l’abattant.

Quatre attaques en deux semaines

La première attaque a eu lieu dans la nuit du 15 au 16 juillet [2020]. Depuis, le troupeau a été victime à huit reprises de cet agresseur. À chaque fois, l’éleveur retrouvait se bêtes éventrées, vidées de leur foie, de leurs poumons et de leur coeur.

Dimanche 9 août [2020], le troupeau avait subi sa troisième attaque en deux semaines. Trois nouveaux moutons avaient été découverts morts ce jour-là, ce qui portait la triste comptabilité à un total de déjà dix animaux “éliminés”.

Le mardi qui a suivi, le 11 août [2020], une quatrième attaque avait, à nouveau été fatale à un onzième ovin. Le préjudice commençait de peser.

Les gendarmes de Château-Chinon avaient été alertés. Une enquête avait été ouverte. Forcément présente dans les esprits, la question n’avait pas tardé à se lire sur les lèvres. Et si c’était le loup ? À moins qu’un lynx, passant par là…

Un vétérinaire aurait relevé des caractéristiques dentaires sur les empreintes de mâchoire laissées sur les moutons, écartant quasi-totalement ces premières hypothèses. Une autre a avancé la possibilité de chiens errants… Aucun élément n’est venu l’étayer.

Angle d’attaque peu commun au loup

Sollicités, les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont corroboré l’avis écartant le loup, en notant que les ovins avaient été agressés par l’arrière. Angle d’attaque peu commun au loup, plutôt connu pour prendre à la gorge… Des caméras avaient été disposées, pour tenter de surprendre l’agresseur, en vain.

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Source : Le Journal du Centre

sanglier-vache-chasseur

L’article que vous venez de lire a de quoi interpeler à plus d’un titre :

  • A notre connaissance, nous n’avions jamais entendu parler d’attaque de sanglier sur des ovins vivants, avant ces évènements
  • l’éleveur a eu l’honnêteté de dire ce qu’il a vu, alors qu’il est beaucoup plus rentable de crier au loup
  • ce qui se passe dans la nature, sur le terrain, dans la vraie vie n’est pas comme dans les livres de sciences ou d’Histoire
  • comment un vétérinaire peut-il dire que les traces de morsures étaient peut-être le fait d’un chien (canidé comme le loup) et un autre écarte la piste du loup (canidé comme le chien) en observant les mêmes traces de morsures ?
  • les pièges photos ne sont pas la « preuve absolue »
  • lorsque le loup chasse, il essaye, dans la mesure du possible, de prendre sa proie à la gorge (comme beaucoup de prédateurs). Mais, là encore, rien de gravé dans le marbre (tout comme la façon de consommer sa proie…)

Par-delà l’aspect hors norme de ces attaques, l’éleveur risque de se retrouver bien seul car les syndicats corporatistes ont comme seul objectif, le Loup…

Enfin, nous conclurons en disant que les analyses ADN croisées, dont les prélèvements ont été fait dans de bonnes conditions, par les bonnes personnes, ont un taux satisfaisant de résultat permettant l’identification d’un animal (et encore : entre le Canis lupus italicus, le loup en France et en Italie, et Canis lupus familiaris, le chien, la différence entre les deux ADN est ténue).

Mais, bizarrement, les syndicats corporatistes agricoles et les industriels ovins ne veulent pas que les indemnisations soient conditionnées aux résultats des tests ADN ; surprenant, non ?

association Le Klan du Loup

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